Les spécificités de la valorisation d’entreprise

29/07/2022

La valorisation d’entreprise consiste à calculer la valeur de l’entreprise, en clair combien valent les titres, actions, parts sociales ou fonds de commerce? Ce calcul se fait par des méthodes bien définies, pondérées en fonction du type d’entreprise et du projet envisagé. A noter que seules les entreprises individuelles n’ont pas de comptes annuels (autoentrepreneurs). Leur valorisation est très spécifique par rapport aux autres types d’entreprises (PME, start-up, grande entreprise côtée en bourse).


Nous allons nous intéresser à la valorisation des PME-PMI qui font le dynamisme de l’économie française. En 2018, elles représentaient 99,8% des entreprises françaises soit 3,5 millions selon l'INSEE. Pour bien valoriser ces entreprises, il faut en amont, savoir qu’est ce qu'une PME et quels sont les éléments qui sont pris en compte pour leur valorisation (liasses fiscales, codes APE, legal room...)?

 

Toutes les entreprises s’évaluent-elles de la même manière?

Une PME (petite/moyenne entreprise) est définie comme une entreprise qui possède un chiffre d’affaires annuel ne dépassant pas 50 millions d’euros et dont l’effectif est inférieur à 250 personnes. Ce sont les caractéristiques d’une PME, en dessous de ces chiffres, c’est une TPE et en dessus c’est une ETI (entreprise à taille intermédiaire) ou une grande entreprise. Il faut rappeler que moins de 1000 entreprises sont côtées en bourse en France. Les méthodes de valorisation des entreprises côtées que l'on retrouve dans le célèbre VERNIMMEM ont bien du mal à s'appliquer.

La valorisation se fait dans de nombreux cas. Elle constitue la première étape des projets de cession, acquisition, transmission ou autres opérations capitalistiques aux apports (création de holding avec apport de sociétés filles). Elle sert de base pour construire le prix de vente de la société..


Il existe 3 familles de valorisations :

  • Fonds de commerce pour les commerces de moins de 200 k€ de CA (chiffre d'affaires);
  • Méthodes de BERCY : valorisation des entreprises et des titres de sociétes (TPE);
  • Méthodes DCF (discounted cash flows) pour les PME, grands groupes et entreprises côtées en bourse.


En effet, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes caractéristiques, taille, effectif, chiffre d’affaires, etc.

Elles n'ont surtout pas la même visiblité. Faire travailler le chef d'entreprise d'une TPE sur la méthode DCF (flux de trésorerie futurs), c'est à dire les flux de trésorerie futurs est mission impossible. Comment lui demander de travailler sur un plan à 3 ans après la conjoncture que nous venons de connaître, COVID, UKRAINE, sécheresse, inflation ? Il a du mal à avoir 6  mois de visiblité, au mieux 1 an sur un carnet de commandes.



 

 

Quelles sont les spécificités pour la valorisation des TPE?

Quel est l'objectif de la valorisation demandée?
Autrement dit, quel est l’objet de la valorisation ? S’agit-il d’une cession, acquisition, d’une croissance externe, d'un divorce, d'un décès ou d’une simple curiosité ?

La réponse à cette question permettra de :

  • pondérer la valorisation de l’entreprise en fonction du projet envisagé;
  • de choisir parmi les 5 méthodes données par BERCY voir exemple de rapport ;
  • de faire des retraitements en fonction de la connaissance de l’entreprise, de son secteur d’activité et de l'exceptionnel indiqué le dirigeant. (salaires, frais, stock, récurrent..).

 

Ensuite, il faut connaitre les méthodes à utiliser pour évaluer la PME, car chaque méthode dépend du projet envisagé :

 

  • Méthode sur la rentabilité qui porte sur l’excédent brut d’exploitation, le résultat net, le résultat d’exploitation
  • Méthode  patrimoniale qui porte sur le patrimoine de l’entreprise (ce que possède l’entreprise).
  • Méthode DCF (Discounted Cash Flows) se base sur une projection de chiffre d'affaires et de rentabilité.

 

Cette dernière consiste à actualiser les flux futurs de l’entreprise, c’est-à-dire déterminer la capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices futurs, dans ce cas l’entreprise ne vaut que ce qu’elle est capable de produire dans le futur. Cette méthode est souvent utilisée pour évaluer les start-up, ou les PME. Ce qui différenciera la start-up de la PME c'est le taux d'actualisation. 

 

Pour comprendre en détail les méthodes d’évaluation, veuillez cliquer ici.

 

  • Il faut également tenir compte de l’environnement concurrentiel : la concurrence est un élément qui impacte la valorisation des entreprises. On valorise une entreprise par rapport à ses concurrents : le benchmark. Des logiciels de valorisation en mode SaaS sont capables de valoriser plusieurs entreprises via un nuage de prix.
  •  L’activité de l’entreprise : il faut identifier l’activité de l’entreprise pour mieux l’évaluer. En France, toutes les activités sont codifiées (code APE) ce  qui permet de bien connaitre son secteur et d’affiner l’évaluation. Le code APE permet de mettre en place des indicateurs sectoriels pour situer l’entreprise dans son environnement.
  •  Une entreprise qui a une activité très dynamique n’aura pas la même valorisation qu’une entreprise en difficulté même si elles sont dans le même secteur d’activité. Une entreprise qui a des résultats négatifs sur 3 ans peut avoir une valorisation d'exploitation nulle. La valeur de cette entreprise ne vaudra que ses dettes, pondérée par sa valeur patrimoniale (GOODWILL).

 



 

En conclusion

En conclusion, la valeur d’une entreprise dépend, en partie, de ses spécificités mais aussi de sa capacité à dégager de la valeur (sa performance).  

Evaluer ou valoriser une entreprise reste donc un travail délicat, nous vous conseillons de faire appel à :

 

  • Un expert-comptable spécialisé en valorisation d’entreprise
  • Des professionnels et intermédiaires de la cession et transmission d’entreprise
  • Une plateforme digitale d’estimation,  de valorisation d’entreprise, d'évaluation du fonds de commerce.
 
 

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